DISCOURS DU PRÉSIDENTDU CONSEIL D'ADMINISTRATION
Discours du Président du conseil d'administration à l'occasion du
Lancement Officiel du Réseau Panafricain des Journalistes pour la supervision des Elections et la lutte contre la Corruption
(REPAJOSEC- TOGO)
Séance Solennelle
Le Jeudi 22 Novembre 2012 à Hôtel EDA-OBA
Intervention de Yawo Dodzi AGBOZOH- GUIDIH
Coordinateur National du REPAJOSEC-TOGO
‘’ Presse Libre pour des élections libres et démocratiques au Togo’’
Monsieur le représentant des gardes des sceaux, Ministre de la justice
Madame chargée de programmes de la société civil et des droits de l’homme, au près de la délégation de l’union Européenne au Togo
Monsieur le représentant du Président de la Haute Autorité de l’Audio Visuel et de la Communication (HAAC Togo),
Chers Chefs Traditionnels, gardiens des US et coutumes
Chers Pasteurs et Révèrent Prêtres,
Mesdames et Messieurs, Responsables des Associations de la Société Civile au Togo,
Mesdames et Messieurs, Responsables des Partis Politiques au Togo,
Mesdames et Messieurs, Directeurs Généraux des Sociétés Etatiques et Privées,
Monsieur le représentant du Président de l’ l’observatoire Togolais des médias
Monsieur le Représentant du Président du Réseau Africain des Journalistes pour l’Intégrité et la Transparence du Burkina-Faso,
Monsieur le Président du Réseau des Journalistes et Communicateurs engagés pour la Lutte Contre la Corruption du Bénin,
Mesdames et Messieurs, chers Confrères et Consœurs,
Au nom du REPAJOSEC, nous tenons à vous remercier pour votre présence en ce lieu pour le lancement Officiel du Réseau Panafricain des Journalistes pour la Supervision des Elections et la lutte Contre la Corruption.
Un Réseau Panafricain des Journalistes pour la Supervision des Elections ! Un Réseau, un machin de plus ?
Non! Nous en voulons un vecteur de la consolidation de la démocratie sur notre continent.
Il faut reconnaître que les Elections peuvent représenter un facteur d’affirmation et de consolidation du processus démocratique, tout comme elles peuvent se transformer en une menace contre la paix et la stabilité des Etats. La trajectoire empruntée par chaque pays dépend notamment du degré d’engagement des parties prenantes à savoir (MEDIAS, AUTORITES POLITIQUES, INSTITUTIONS, PARTIS POLITIQUES, POPULATIONS, SOCIETE CIVILE) aux processus Electoraux. Sur le continent il est évidemment assez d’exemples édifiants en tout point de vue dans le contexte électoral. Une Election Libre et Juste n’est pas simplement le fait de déposer un bulletin de vote dans des conditions adéquates mais également d’avoir accès à suffisamment d’informations sur les partis politiques, les Candidats et le Processus Electoral pour permettre aux Electeurs de faire un choix éclairé et responsable.
Il est alors primordial que ‘’ les Journalistes eux- mêmes soient formés, aient des repères professionnels et déontologiques pour diffuser une information juste et équitable sur les candidats, les programmes, le processus Electoral, et donnent à chaque citoyen les clefs nécessaires pour comprendre son pays, les enjeux du scrutin et déterminer son vote.
En étant les intermédiaires entre d’un côté, les Electeurs et de l’autre côté, les Candidats et les Partis Politiques, les Journalistes sont un relais essentiel. Ce relais doit aller dans le sens de la recherche de la vérité. Ce n’est pas par hasard que les Journalistes qui font scrupuleusement leur métier dans beaucoup de pays du monde, sont extrêmement exposés. Nous savons que cette terre d’Afrique a vu disparaître nombreux de nos confrères condamnés pour leur courage et leur talent réunis. Nous en avons besoin pour une réelle culture démocratique dans nos Etats en vue d’un développement durale.
On ne peut plus alors occulter par quelques artifices que ce soit l’important rôle des Hommes de Médias dans la transparence Electorale, et par voie de conséquence aussi dans le take off économique. Nous ne sommes pas sans savoir que les Journalistes sont dans des situations extrêmement diverses selon les pays, selon les statuts, selon les moyens. Face à ces situations, nous savons aussi que les Médias sont trop souvent utilisés pour tromper, entraîner, fanatiser, déverser la haine et inciter à la violence.
Il est alors indispensable de rappeler ici et maintenant les principes qui garantissent l’honnêteté et l’impartialité des Journalistes, leur indépendance d’esprit et de plume, ou de langage. Il s’avère également important qu’en se soustrayant aux pressions, les journalistes peuvent valablement s’inscrire dans la lutte contre la corruption, cette perversion ou ce détournement d’un processus d’une interaction avec une ou plusieurs personnes dans le dessein, pour le corrupteur, d’obtenir des avantages ou des prérogatives particulières ou, pour le corrompu, d’obtenir une rétribution en échange de sa bienveillance.
Il me plaît ici de rappeler quelques passages du discours de l’ancien Premier Ministre Komlan MALLY en date du 10 Juin 2008 : je cite « la Corruption est aussi vieille que le monde. Les dégâts qu’elle provoque ont un impact amplifié et beaucoup plus nuisible dans les Etats peu nantis comme le nôtre.
Dans nos pays, elle est effectivement la première cause de dissipation de deniers publics, d’aggravation de la précarité et dégradation des mœurs.
Cette véritable plaie de l’humanité contient les germes de l’autodestruction de notre société. C’est pourquoi, nous devons continuer à mobiliser toutes nos populations contre elle, en investissant dans ce combat.
C’est dans cette optique que le Togo a créé en Février 2001 une commission Nationale de lutte contre la corruption et le sabotage économique. Suite à cette création, le gouvernement Togolais a ratifié la convention des Nations Unies contre la Corruption qui constitue un véritable tournant dans la modernisation de la stratégie de lutte contre la Corruption.
Cette convention définit de nouveaux standards pour prévenir et punir les actes de corruption en privilégiant la participation de la société civile. Elle insiste par ailleurs sur l’éducation de la population. L’adhésion du Togo à ces ambitieux instruments, devrait donc se traduire par l’adoption d’une loi contre la corruption, qui intègre les nouvelles dispositions onusiennes. » Fin de citation.
Mesdames et Messieurs,
C’est eu égard à tout cela qu’un groupe de Journalistes Togolais a pris l’initiative de porter sur les fonds baptismaux le 10 Décembre 2006, le Réseau Panafricain des Journalistes pour la supervision des Elections et la lutte contre la corruption (REPAJOSEC).
Ce Réseau a pour but de superviser les Elections Nationales et Internationales en tant qu’observateur, de dénoncer les fraudes Electorales et le sabotage Economique sous toutes leurs formes. Les objectifs du REPAJOSEC sont entre autres :
- Øsuivre le déroulement des scrutins
- Øaméliorer les qualités de l’information en période Electorale
- Øinitier des ateliers de formation pour une bonne observation et couverture des Elections
- ØInvestiguer et dénoncer la mal gouvernance et la conruption
Pour atteindre ses objectifs, le Réseau entend :
ü sensibiliser, informer et former les populations sur les méthodes électorales
üInitier avec le concours du gouvernement des séries d’émissions d’éducation civique sur les Médias Publics comme Privés.
üEditer un bulletin d’information axé sur la culture Electorale et la lutte contre la corruption
üCollaborer avec les autres associations et organismes œuvrant presque pour les mêmes objectifs.
Mesdames et Messieurs,
Tels sont les objectifs fondamentaux du REPAJOSEC.
Vous remerciant pour votre attention, nous serons disponibles pour recevoir vos conseils et autres observations.
Nous remercions tout particulièrement Monsieur KOUAKOUVI Magloire qui a bien voulu nous entretenir sur ETHIQUE DU JOURNALISTE EN PERIODE ELECTORALE.
Je vous remercie.