REPAJOSEC-TOGO

La lutte généralisée contre la corruption et la mauvaise gestion au Togo.

 

 

La situation économique difficile de nos pays Africains est due à des facteurs exogènes et endogènes. Comme facteur endogènes nous pouvons citer, dans le cas de la fonction publique : le laisser-aller, la corruption, la mauvaise gestion et le laxisme. Au Togo, dans son discours à la nation, le chef de l’Etat, Feu Gnassingbé Eyadema Etienne en 2001 faisait remarquer qu’il est devenu une pratique courante pour les agents de l’Etat, depuis la base jusqu’au sommet, d’ériger les pots-de-vin, les dessous de table et les commissions occultes, en obligations pour les services qu’ils sont appelés à rendre normalement, dans l’exercice de leur fonctions. Il en est de même pour l’exécution des marchés publics, le paiement des mandats de trésor, l’établissement des dossiers administratifs et des documents de voyage. Certains agents préposés à l’encaissement des différents impôts, taxes, amandes et autres recettes, prévus par la loi des finances, s’organisent en réseau  pour minorer ou supprimer les montants des sommes devant revenir à l’Etat, en contrepartie des ristournes en espèces qu’ils reçoivent.

Outre ces maux qui ruinent l’économie nationale, on peut ajouter également le gaspillage dans l’administration. Il s’agit de l’utilisation abusive du téléphone, de l’éclairage, de la climatisation et le gaspillage de l’eau. En effet :

  • Des téléphones de service sont utilisés comme cabines publique, pour des communications personnelles, contre paiement ;
  • Les climatiseurs de bureau sont laissés en fonction après les heures de fermetures des bureaux et les week-ends ;
  • Les véhicules administratifs circulent en dehors des heurs et jours de travail.

Face à ces constats amers, le chef de l’Etat Feu G Eyadema a déclaré l’année 2001, l’année de lutte généralisée contre la corruption et la mauvaise gestion au Togo. Il insiste sur l’application de la bonne gouvernance afin d’assainir l’administration publique et de donner une plus forte impulsion à l’économie nationale.

Pour joindre l’acte à la parole, quelques semaines plus tard, une commission nationale de lutte contre la corruption à été instaurée et pour donner le bon exemple, les lignes téléphoniques de la présidence ont été réduites au strict minimum. De son côté, en 2011, lors de son traditionnel discours radio télévisé à la nation, l’actuel chef de l’Etat Faure Gnassingbé déclarait en substance : il est de notre responsabilité à tous d’œuvrer au succès de la lutte contre la corruption et les crimes économiques qui sapent nos perspectives de développement et gangrènent notre tissus social. De part ces constats de M. Faure , la preuve, la consultation publique initiée en prélude à la mise en place d’un organisme pour la lutte contre la corruption demeure pour l’heure sans suite.

Au même moment, la commission anti-corruption créée par feu Eyadema Gnassingbé est mise en veilleuse. D’après certaines sources, son président, Follivi Assiongbon serait souffrant alors que son vice-président qui n’est autre que Esso Solitoki, est devenu depuis Mai 2010 membre du gouvernement. Par ailleurs ,depuis sa mise en place courant 2009, la cour des comptes n’a pas encore fait ses preuves, donnant libre court à des commentaires ironique de la part des esprits critiques. Quant à l’inspection des finances, il semble que son caractère administratif  ne constitue pas pour lui une force, mais plutôt une faiblesse énorme qui fait de son premier responsable un haut fonctionnaire aux ordres du ministre des finances. Le 12 janvier dernier, dans un courrier adressé au Directeur général de la douane togolaise, le ministre de l’économie et des finances, Adji Othèt Ayassor, pour justifier sa décision d’autoriser les services des impôts à se faire présenter au cordon douanier, fait observer que ‹‹La fraude›› est récurrente aux frontières. Le message est clair : la fraude fiscale est devenue un sport favori au sein des régies financières togolaises. Le train de vie du personnel de ses régies financières montre à suffisance ce qui s’y passe. Tout le monde le sait. On cherche même à y faire embaucher ses proches. Mais personnes ne veut le combattre. Et pourtant, de Lomé à Cinkassé, de l’ANC au RPT aujourd’hui UNIR en passant par les organisations de promotion de la bonne gouvernance, tout le monde sait que seule la mobilisation optimale des ressources financières et la gestion transparente de celle-ci pourra permettre à l’Etat togolais de disposer dans un premier temps de ressources conséquentes pour financer ses projets de développement ; et ensuite de revaloriser les salaires des agents de la fonction publique pour enfin assurer à chaque Togolaise et à chaque Togolais un niveau de vie relativement confortable.



09/05/2013
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