POINT DE PRESSE
Le report de leur jugement et la repression
de la manifestation du dimanche
au centre de la rencontre
Les responsables du Collectif « Sauvons le Togo » ont rencontré la presse dans la matinée du 2 juillet 2012 au siège de la Ligue Togolaise des Droits de L’Homme (LTDH). Cette rencontre a tourné essentiellement autour de deux points, notamment la comparution des avocats Zeus Ajavon et Raphaël Kpandé-Adzaré devant le doyen des juges d’Instruction et la répression de la manifestation du dimanche 1er juillet 2012.
Concernant leur comparution devant le doyen des juges d’Instruction, Me Zeus Ajavon a précisé qu’ils sont accusés d’avoir été complices de la dégradation et à de la destruction des biens publics lors des manifestations des 12, 13, 14 juin 2012 et qu’il leur est demandé de reconnaître les faits. « Nous avons répondu au juge d’Instruction que selon l’article 14 du Code Pénal, est coupable de complicité à la destruction des biens publics, celui qui a donné des instructions, des moyens de destruction à des manifestants ou a participé à la destruction des biens publics. Et comme nous n’avons pas participé ni donné des moyens ni des ordres à qui que ce soit, nous n’avons pas reconnu les faits qui nous sont reprochés », a indiqué Me Zeus Ajavon avant de rappeler que cette phase d’instruction consistait à leur demander leurs identités et s’ils reconnaissaient ou non les faits qui leur sont reprochés, mais le juge d’instruction a voulu passer en même temps au fond. « Mais nos Conseils ont noté qu’ils venaient d’avoir les dossiers sous la main et qu’il va falloir l’étudier avant la seconde phase. De ce fait, nos Conseils ont obtenu un report du jugement sur mercredi », a souligné Me Zeus Ajavon.
Abordant le point sur la répression de la manifestation de dimanche dernier, Me Zeus Ajavon, Coordonateur du Collectif « Sauvons le Togo », a révélé que les autorités compétentes ont été informées de cette manifestation 72 heures avant et aucune note de refus de cette marche n’a été adressée au Collectif. « Mais à notre grande surprise, une heure avant le Meeting, les forces de sécurité avaient bouclé les lieux pour interdire cette manifestation. J’ai joint au téléphone le ministre de la sécurité et de la Protection civile, Gnama Latta, pour savoir qui a donné l’ordre d’interdire le meeting. Il me signifia qu’il n’a donné aucune instruction pour interdire la manifestation », a-t-il précisé avant de souligner que sur le terrain, les responsables de la Police et ceux de la Gendarmerie ne s’accordaient pas sur les ordres reçus. La Police était là pour accompagner le meeting, mais la Gendarmerie avait pour mission de l’interdire. Ces gendarmes, a-t-il poursuivi, ont commencé par intimider les manifestants, puis à leur jeter des gaz lacrymogènes pour les disperser. « Face à cette attitude du gouvernement, nous mettons la croix sur tout dialogue avec lui et nous reportons la manifestation du dimanche dernier sur le jeudi prochain. Nous précisons également que les activités prévues pour l’intérieur du pays se tiendront », a-t-il conclu.
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